dimanche 24 novembre 2024

Et me voilà

 Et me voilà
 
Et me voilà chevauchant, retourné en l'état de galop, "Poulain affolé"
 
Poulain affolé,
la musique m'a toujours échappé,
me tombe des mains.
Du coup, rien dans les mains 
Et spectacle pour insomniaques.
 
Je me demande bien ce que j'ai voulu dire par là..
 
Ferrailler
L'envie de se battre
Ou de faire ailleurs
Passage 
De 
Métal
Dissonances
La mosaïque de l'âme

Là je sais ce que j'ai voulu dire.

Revenons obséquieusement à nos imbéciles
Maîîître, mê, mê, mê, treu ... balafon

Je
chante
pour mon corps
les yeux fixés
sur les avis de décès des vieux gars

Une version existe sur un marimba sauvage en cliquant sur ce lien

Sakamoto is dead

Une danse imaginaire s'insinusoïde japonaise culbuto et vient se poser sur "Romance".

Et puis je me tais.....

Et je traverse la scène....

J'irai marcher
la nuit
désinvolte
avec ma superbe inquiétude 
et mon regard ouvert
dans le cœur d'un grand vide.


Je tiens mon
incohérence fragile
dans le creux de mes mains 
et j'observe la lumière
chaude
qui éclaire ma vie.


Je reviens au balafon, ce ping-pong du désir entre ces deux mains qui affabulent ces cris d'amour, ces envolées du silence de «l'âme qui improvise son espace»*
 
Me murmure , me tombe des mains «Cet écart volatile»** que j'égrène.
Mains sur lesquelles je dépose ces mots qui me poursuivent dans leur éternelle résonance.
 

A CEUX QU’ON FOULE AUX PIEDS

(Victor Hugo – L’année terrible)

XIII  ..........................

Je défends l’égaré, le faible et cette foule
Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
Et tombe folle au fond des noirs évènements ;
Étant les ignorants, ils sont les incléments ;
Hélas ! Combien de temps faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c’était à vous de les conduire,
Qu’il fallait leur donner leur part de la cité,
Que votre aveuglement produit leur cécité ;
D’une tutelle avare on recueille les suites,
Et le mal qu’ils vous font c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe ;
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;
C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.
Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ;
Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ;
Ils cherchent des lueurs dans la nuit plus épaisse
Et plus morne là-haut que les branches des bois ;
Pas un phare. A tâtons, en détresse, aux abois,
Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ? 
...............

Mais voilà je le reprends devant vous, une deuxième fois sans la douceur du balafon.
Je m’avance mais dans la fureur de la lutte, le hurlement  acre des vaincus qui ramassent le drapeau communard tombé. Putain de mythologie !
Essayez si vous pouvez, éprouver cette énergie du  désespoir qui fait hurler 
« fait chier » dans son éternelle résonance.

Et retrouver le silence, assis, pour un temps de rumination de repos, de repos 

En y réfléchissant un peu, « Loin de partout » c’est un texte sur ma colère, ma hargne peut-être aussi, et mon courroux ?

 

Se
construire
 dans l’irrespect
 ( le respect de nos vieilles colères)
 morose,
 vache
 dans  l’éparpillement
 se perdre
 debout
 solaire

 

 

Et à la fin, c'est toujours la fin qui gagne.
‌‍
 
 *« Alap » d'André Velter