Et me voilà
Et me voilà chevauchant, retourné en l'état de galop, "Poulain affolé"
Poulain affolé,
la musique m'a toujours échappé,
me tombe des mains.
Du coup, rien dans les mains
Et spectacle pour insomniaques.
Je me demande bien ce que j'ai voulu dire par là..
Ferrailler
L'envie de se battre
Ou de faire ailleurs
Passage
De
Métal
Dissonances
La mosaïque de l'âme
Là je sais ce que j'ai voulu dire.
Revenons obséquieusement à nos imbéciles
Maîîître, mê, mê, mê, treu ... balafon
Je
chante
pour mon corps
les yeux fixés
sur les avis de décès des vieux gars
Une version existe sur un marimba sauvage en cliquant sur ce lien
Sakamoto is dead
Une danse imaginaire s'insinusoïde japonaise culbuto et vient se poser sur "Romance".
Et puis je me tais.....
Et je traverse la scène....
J'irai marcher
la nuit
désinvolte
avec ma superbe inquiétude
et mon regard ouvert
dans le cœur d'un grand vide.
Je tiens mon
incohérence fragile
dans le creux de mes mains
et j'observe la lumière
chaude
qui éclaire ma vie.
Je reviens au balafon, ce ping-pong du désir entre ces deux mains qui affabulent ces cris d'amour, ces envolées du silence de «l'âme qui improvise son espace»*
Me murmure , me tombe des mains «Cet écart volatile»** que j'égrène.
Mains sur lesquelles je dépose ces mots qui me poursuivent dans leur éternelle résonance.
A CEUX QU’ON FOULE AUX PIEDS
(Victor Hugo – L’année terrible)
XIII ..........................
Je défends l’égaré, le faible et
cette foule
Qui, n’ayant jamais eu de point
d’appui, s’écroule
Et tombe folle au fond des noirs
évènements ;
Étant les ignorants, ils sont les
incléments ;
Hélas ! Combien de temps
faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c’était à vous de
les conduire,
Qu’il fallait leur donner leur part
de la cité,
Que votre aveuglement produit leur
cécité ;
D’une tutelle avare on recueille
les suites,
Et le mal qu’ils vous font c’est
vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris
par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le
vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au
labyrinthe ;
Ils sont votre épouvante et vous
êtes leur crainte ;
C’est qu’ils n’ont pas senti votre
fraternité.
Ils errent ; l’instinct bon se
nourrit de clarté ;
Ils n’ont rien dont leur âme obscure
se repaisse ;
Ils cherchent des lueurs dans la
nuit plus épaisse
Et plus morne là-haut que les
branches des bois ;
Pas un phare. A tâtons, en
détresse, aux abois,
Comment peut-il penser celui qui ne
peut vivre ?
...............
Mais voilà je le reprends devant vous, une deuxième fois sans la douceur du balafon.
Je m’avance mais dans la fureur de la lutte, le hurlement
acre des vaincus qui ramassent le
drapeau communard tombé. Putain de mythologie !
Essayez si vous pouvez, éprouver cette énergie du désespoir qui fait hurler
« fait
chier » dans son éternelle résonance.
Et retrouver le silence, assis, pour un temps de rumination de repos, de repos
En y réfléchissant un peu, « Loin de partout » c’est un texte sur ma colère, ma hargne peut-être aussi, et mon courroux ?
Se
construire
dans l’irrespect
( le respect de nos vieilles colères)
morose,
vache
dans l’éparpillement
se perdre
debout
solaire
*« Alap » d'André Velter