November waits
Je suis
un arbre
qui souffle,
éphémère veille,
sur les brasiers d'automne.
Une entorse
à l'oreille tendre
d'un magicien atonal
décharné de silence,
torsadé de broussailles,
humus, feu de bois,
un air en différence.
C'est le temps
des épiphanies bizarres.
Les enfants sont à portée de tir.
Je suis un arbre
qui croise hier,
un vide,
un trou sublime,
les charniers de la guerre,
l'agonie et l'erreur,
un air en différence,
s'il vous plait,
offrez-moi un abri !
Résonance émotionnelle accrue que le lecteur perçoit grâce à la concision du haïku.